La famille de Thomas Sankara continue de réclamer justice

Publié le par Patriote

Nous vous livrons ci-dessous un communiqué de l’agence Panapresse paru le 26 mai 2006 dont l’original se trouve à l’adresse http://www.panapress.com/newslat.as...;;dte=26/05/2006

 


La famille de Thomas Sankara continue de réclamer justice 

"Le pardon est un geste tout à fait envisageable dans nos sociétés africaines... Mais avant, nous voulons savoir ce qui s’est exactement passé" déclare Paul Sankara à Paris le 26 mai 2006

 

Paul Sankara, frère cadet de l’ancien chef de l’Etat burkinabé Thomas Sankara a, a demandé, vendredi à Paris, aux autorités burkinabé de se conformer à la résolution du Comité des droits de l’Homme des Nations unies leur enjoignant de faire toute la lumière sur son assassinat en octobre 1987.

 "La résolution onusienne vient conforter l’impératif de justice qui a toujours été le nôtre. Il s’agit d’une étape sur laquelle la famille ne peut pas transiger", a-t-il affirmé au cours d’un entretien accordé à la PANA.

 M. Sankara, qui vit en exil à Paris, a accusé les autorités burkinabé d’avoir tout entrepris pour empêcher la justice de faire toute la lumière sur l’assassinat de son frère, soulignant "l’impasse" dans laquelle se trouve l’instruction ouverte par le tribunal de Ouagadougou.

 "Des arguties juridiques de toute sorte ont été développées pour faire obstruction à la plainte déposée pour l’assassinat de Thomas Sankara. Seules la détermination de la famille et la mobilisation internationale ont permis que ce dossier ne soit pas enterré", s’est réjoui le frère cadet de Thomas Sankara.

 Il a écarté tout sentiment de vengeance, insistant sur l’impératif de justice et le respect de la mémoire de Thomas Sankara qui reste, plusieurs années après sa disparition, très populaire au sein de la jeunesse africaine.

 "Le pardon est un geste tout à fait envisageable dans nos sociétés africaines. Nous en sommes attachés. Mais avant d’arriver à cette étape, nous voulons savoir ce qui s’est exactement passé", a ajouté Paul Sankara.

 Soulignant le peu d’enthousiasme avec lequel les autorités de son pays ont réagi à la résolution onusienne, il a révélé qu’un groupe de juristes internationaux travaille à trouver "des alternatives" au refus de la justice burkinabé d’élucider les événements du 15 ocobre 1987.

 "Les Nations unies ont donné jusqu’au 5 juin au Burkina Faso pour réagir officiellement à leur injonction. Si à cette échéance, le pouvoir ne manifeste aucune intention concrète, nous aviserons", a assuré Paul Sankara.

 Dans sa résolution, le Comité des droits de l’Homme des Nations unies a demandé au régime du président Campaoré de fournir à la famille Sankara "les moyens d’une justice équitable" et de rectifier l’acte de décès de l’ancien chef de l’Etat qui mentionne "une mort naturelle".

 Les Nations unies ont par ailleurs invité le Burkina Faso à accorder "une compensation" aux héritiers du défunt chef de l’Etat et leur indiquer le lieu de son enterrement.

 Thomas Sankara avait été assassiné le 15 octobre 1987 lors du coup d’Etat militaire qui a porté l’actuel président Blaise Campaoré au pouvoir. Il prônait un nouveau mode de gestion des affaires publiques en Afrique et défendait un changement radical dans les relations entre la France et l’Afrique.

 

Agence Panapress 26/05/2006

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