Présidentielle 2010 au Faso La Facilitation de Blaise comme clé pour l’article 37 au Burkina

Publié le par BURKINAENLIGNE

Déclaré " Monsieur bons offices " de l’Afrique, Blaise Compaoré joue avec la médiation dans le dialogue inter-guinéens, le grand jeu qui va lui ouvrir grandement les portes pour une modification de l’article 37 qui bloque le nombre de mandats présidentiels au Burkina Faso, et ce n’est pas de l’extrapolation journalistique ; c’est une analyse qui tient la route. En effet, étant devenu le pompier de service dans certains enfers de l’Afrique, Blaise Compaoré, échappe de plus en plus au Burkina. Il se sent donc considéré comme un élément des plus importants pour la Communauté internationale, entendue, la Franco-Afrique et les Etats-Unis d’Amérique. De jour en jour, notre " Blaise national " devient le " Blaise l’Africain ", " homme du monde " par qui on peut et on doit passer pour régler les grands problèmes du monde ou du moins de l’Afrique. Un tel élément, ce n’est pas un article contraignant qui doit le faire partir alors qu’il a encore beaucoup à donner. On le sait bien, l’œil inquisiteur de la communauté internationale ne s’arrête que sur ceux chez qui on ne peut rien en tirer. Pour preuve, Mobutu au Zaïre à l’époque, était loin d’être un modèle de sainteté démocratique, mais combien de temps a-t-il passé au pouvoir ? 
Un nombre important d’années à piller les ressources de Zaïre dans une dictature qui portait bien son nom, mais sur laquelle tout le monde avait fermé les yeux. Le Maréchal Jean Bedel Bokassa a fait toutes les mauvaises choses possibles en Centrafrique, mais il était toujours reçu en grande pompe à l’Elysée, il arpentait les grands salons du monde en ami et en frère. Plus récent, est le cas du Tunisien Zine Albidine Ben Ali, il tient son pays avec une main de fer dans un gant de fer, sa longévité au pouvoir est historique, mais qu’entend-on sur lui ? Rien que des éloges ; il sert des intérêts donc, il peut rester le temps qu’il voudra. Notre Blaise Compaoré, une manière de le dire, sinon il n’appartient plus au Burkina seul, donc le président Blaise Compaoré est sur la même voie d’entrée dans les " grands cœurs " comme Ben Ali. Et à l’allure où vont les choses, si l’opposition burkinabè insiste trop, elle se verra taper sur les doigts par la communauté internationale pour qui les intérêts passent avant les textes de loi. Je sais que vous avez suivi tout dernièrement la volte-face à la Secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton à propos des négociations entre la Palestine et Israël. Tout le monde était d’accord qu’il fallait arrêter l’implantation des colonies juives avant les discussions mais par un tour de magie, les Etats-Unis veulent maintenant qu’on discute pendant que les colons juifs continuent de s’installer sur les terres palestines. C’est comme ça toujours un poids, deux mesures. Il y a les uns et les autres, Blaise Compaoré est entré dans le clan des uns et donc il est devenu intouchable. Toute chose qui nous donne de l’émotion pour Me. Sankara Bénéwendé, auréole de son nouvel habit de Chef de file de l’opposition, il n’est pas prêt de quitter cet habit, car ceux qui comptent sur lui pour battre Blaise Compaoré par les urnes en profitant de sa mise hors-jeu par la constitution en son article 37 peuvent toujours rêver. La Guinée Conakry est un grand chantier et comme les pays n’ont que des intérêts, le Facilitateur sera en pôle position pour permettre aux grands pays d’entrer sur les terres de Sékou Touré et profiter royalement de ses richesses minières et minéralières. Car comme avec la Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré a " ses petits " en Guinée et on cite pèle mêle Alpha Conté bien connu ici à Ouagadougou, Sidia Touré, Dallin Diallo et même Jean-Marie Doré. Le seul qui semble lui échapper depuis un moment est l’ex-premier ministre Lansana Kouyaté qui a le malheur d’être aussi l’ami du colonel Kaddafi, celui qui veut mettre des grains de sable dans la machine médiatique de Blaise Compaoré. 
Il y a donc matière pour Blaise Compaoré de réussir sa médiation et d’en attendre les fruits en termes de fermeture des yeux de la Communauté internationale sur ce qu’il fait dans son propre pays. On voit mal la CEDEAO indexer Blaise Compaoré comme elle a pu le faire avec Mamadou Tandja. L’un a servi les intérêts de la Communauté et l’autre non, ils ne peuvent donc pas être traités de la même manière. Depuis longtemps, l’intention de modifier la limitation des mandats trottait dans les têtes, maintenant elle peut passer comme lettre à la poste, surtout que même aux Etats-Unis on en fait. En effet le milliardaire maire de Washington a modifié la constitution de cet Etat pour pouvoir briguer un nouveau mandat, encore de l’eau dans le moulin de ceux qui pensent que le " Bon Blaise " doit toujours rester au pouvoir.

Par Kassim Kongo

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