« L’incorruptible est mort » un titre d’APKASS

Publié le par Patriote

Ce morceau est extrait de l’album "En marchant vers le soleil", que nous présentons à l’adresse http://www.thomassankara.net/articl.... Lorsque nous avons demandé à Akpass, quel morceau lui était le plus inspiré par Thomas Sankara, c’est celui qu’il a désigné. C’est donc celui que nous mettons en écoute et dont nous vous proposons les paroles sur le site thomassankara.net. Les animateurs du site

Ci-dessous le titre en écoute (cliquer sur la flèche verte)

Bonne écoute

 

Les paroles de "L’incorruptible est mort"

Bénévole malgré lui,

Ce militaire n’a pas perçu son solde depuis des mois

Alors, il se débrouille, vit de magouilles et autres extorsions de fonds

Son arme est son gagne pain

S’il la perd, il meurt de faim, touche le fond

Le fond, il l’a touché il y a quelques mois

En continuant d’espérer qu’un jour l’état le paierait

Mais les heures paraissent des jours quand la faim vous tiraille

Et les jours, des années quand les enfants braillent

Alors il s’est résigné à faire comme le policier

Le juge et donc à embrasser le système D

Tous les jours, il se poste au feu rouge,

Guette la Mercedes et la braque

Traque la moindre faille, invente des irrégularités

Peinture non conforme ou carte bleue périmée

Toutes les raisons sont bonnes à saisir pour justifier

La lourde amende qu’il inflige sans pitié

Le paiement s’effectue en liquide, sur le champ

Et gare à tous ceux qui n’auraient pas d’argent, car

L’état a démissionné,

Depuis longtemps abandonné le peuple à sa misère

On erre, on se débrouille, à chaque jour suffit sa peine

Le lendemain ? Dieu seul sait

Sous le règne du système D, l’état a démissionné,

Depuis longtemps abandonné le peuple à sa misère

Et comme la fin justifie les moyens, l’incorruptible est mort

L’argent est là, mais on ne le voit jamais

On ne voit que les grosses voitures des ministres

Leurs belles femmes et leurs grands palais

Les routes sont détruites, les enfants ont faim d’avenir et de pain

Et non de ces maudits pots-de-vin

Qui gangrènent les esprits et corrompent l’incorruptible

Cet homme qui place l’intérêt collectif avant le sien

Mais ici, ce type-là passerait pour un saint

Car ici, tout s’achète, du diplôme au scrutin

Convaincre un homme de voter pour toi est enfantin

Un bon repas et tu sais ce qu’il fera de son bulletin de vote

Ici, on parle comme Tiken de mangercratie

L’élite s’enlise dans une parodie de démocratie

Alors que le peuple est au bord de l’asphyxie

J’ai vu un étudiant, brillant diplômé en droit

Vendre des beignets pour arrondir ses fins de mois

Ou encore, un juge qui a connu la faim

Mal payé, malgré tout, son rêve était de mettre fin

A cette corruption pandémique qui s’étend de l’élite à la base

Le règne du passe-droit où ton argent te donne tous les droits

Tout s’achète, même la morale

Refrain

Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit

L’opium du peuple carbure à plein régime

Les sectes pullulent pour soulager les âmes

De ces hommes aux ventres creux qui, malgré eux font un régime

Mais là encore, l’incorruptible est mort

Le pasteur a trois femmes et une arme dans sa soutane

Il roule en Mercedes financée par cette manne

L’aumône que, chaque dimanche son culte réclame

La religion est devenue un marché porteur

Dans lequel s’engouffre plus d’un bonimenteur

Le pasteur, lui est dans sa Mercedes

Après la messe, il fonce chez sa maîtresse

Au feu rouge, comme toujours, il passe

Mais aujourd’hui, notre militaire est en place

Deux êtres immoraux armés jusqu’aux dents

La discussion tourne court

Ils ont vite recours aux armes

Le feu est maintenant vert, mais le sol, lui, est rouge

La corruption compte deux victimes de plus

APKASS « En marchant vers le soleil »

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